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Portrait de Lotus Lotus - 20/04/2024 - 09:11

week-end!!! 'me suis coupée 1 doigt

Portrait de Lotus Lotus - 20/04/2024 - 09:11

haha Patrick, tu es précis!!! chez moi moins zéro la nuit, là +04°C, coin de ciel bleu... je vous salue en ce beek-end que je vous souhaite harmonieux

Portrait de PMANSON PMANSON - 20/04/2024 - 08:08

:D Hello, ciel bleu mais cela ne va pas durer

Portrait de Patrick Patrick - 20/04/2024 - 07:25

Hello les artistes ! :D Ce matin 7°, cet aprèm 22°, ensoleillé, vent 20 km/h, humidité 44 %, visibilité 10 km, pression 1017 hPa, point de rosée 1°. Bon weekend à toutes et tous ! :D

Portrait de Denise88 Denise88 - 20/04/2024 - 07:14

coucou

Portrait de Lotus Lotus - 19/04/2024 - 23:07

HELLO

Portrait de PMANSON PMANSON - 19/04/2024 - 15:15

Hate de voir aussi ton travail, Vidoc

Portrait de vidoc06 vidoc06 - 19/04/2024 - 14:40

moi aussi, que du bonheur

Portrait de Triplechoc Triplechoc - 19/04/2024 - 14:35

Salut Vidoc :D Quel plaisir !!!!!!

Portrait de Patrick Patrick - 19/04/2024 - 14:32

Oh ! Bonjour Vidoc ! Cela fait un bail ! Hâte de voir tes dernières créations ! :)

Portrait de vidoc06 vidoc06 - 19/04/2024 - 14:24

amis de l art et de la météo bonjour ;) l'envie de peindre m'a repris, j'ai donc commencé une toile :D

Portrait de marjo marjo - 19/04/2024 - 13:15

Bonjour les artistes :)

Portrait de mari48 mari48 - 19/04/2024 - 13:07

Bonjour à tous !

Portrait de Triplechoc Triplechoc - 19/04/2024 - 11:24

Superbe journée aujourd'hui. Un bleu d'enfer pour le ciel et 18° attendu. Allez, un petit coup de téléportation et je vous invite ! lol

Portrait de PMANSON PMANSON - 19/04/2024 - 08:13

Hello, pluie et fraicheur au programme, apres une journée avec de belles eclaircies

Portrait de Patrick Patrick - 19/04/2024 - 06:47

Bonjour, encore plus friquet ce matin, 8°. 21° attendus en journée. Ensoleillé.

Portrait de Lotus Lotus - 19/04/2024 - 00:05

Mdr Marjo, ce serait avec plaisir, si j'étais comme un escargot, avec la maison sur son dos... haha...

Portrait de Denise88 Denise88 - 18/04/2024 - 13:33

Neige, ce matin, ne reste pas sur le sol, en ce moment, arrêt de la pluie et neige, mais, il fait 5° !

Portrait de marjo marjo - 18/04/2024 - 13:32

Bonjour, Lotus il faudrait que tu déménage dans la région de Virginie :)

Portrait de Lotus Lotus - 18/04/2024 - 10:48

9 cm de neige vus sur une voiture ce matin... argh

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SUJET :

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 13 Fév 2020 18:16 #15779

Jovita Concha, 102 ans, résidente atteinte d'Alzheimer. « Ils me font chier, ces portraits, grince-t-elle. Leur pensée ne fait plus de bruit. »


Les artistes, l'âge... que deviennent-ils? L'envie de créer subsiste t elle? "Gerda Muller, 93 ans, arrivée depuis quelques mois à l’Ehpad, reconnaît que, « dans la vieillesse, le plus dur, ce n’est pas la technique, c’est de rester inspiré, de voir tout comme si c’était la première fois ».

Il existe un EHPAD unique je crois, géré (avec pertes...) par la Fondation des Artistes (famille Anthonioz) :

LE MONDE, 13/02/2020

A Nogent-sur-Marne, une belle sortie pour les artistes
Par Roxana Azimi

L’écrivaine Françoise Mallet-Joris et le chanteur Jacques Higelin y ont notamment séjourné. Cet Ehpad du Val-de-Marne accueille en priorité des artistes. Un lieu unique, où les pensionnaires continuent de créer et d’exposer.


La Maison nationale des artistes, un Ehpad géré par la Fondation des artistes, loge 80 résidents, à Nogent-sur-Marne.


Lise Déramond-Follin, 80 ans, a les yeux qui brillent. Presque autant que les paillettes qui égaient ses pommettes. « Ma petite-fille a voulu que je me déguise en arbre de Noël », s’excuse la réalisatrice franco-américaine, auteure de plus de 400 documentaires pour la télévision depuis 1969, la voix cassée par la cigarette, le sourire fatigué par une énième nuit blanche passée à lire et à écouter de la musique.

Ses mains aux ongles argentés sortent une liasse de photos. Des clichés jaunis qui renvoient à d’autres, accrochés en ce moment dans l’exposition que lui consacre la Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne, à l’est de Paris.

Du bout des doigts, elle parcourt les quelques dossiers posés sur la table, s’attarde devant un documentaire, Imagine, on a survécu, qu’elle a réalisé en 1992. De tous les sujets qu’elle a tournés, un lui tient particulièrement à cœur, Devoir de réponse, consacré aux survivants de la Shoah. Las, il ne figure pas dans l’accrochage, TF1, qui en a les droits, n’ayant pas donné suite à ses demandes. « J’y tenais beaucoup à celui-là, glisse-t-elle. Mon oncle est mort dans les camps, ma mère a atterri dans une clinique psychiatrique… »

Soudain, ses pensées s’égarent, s’envolent si loin qu’on craint de la perdre. Mais Lise Déramond-Follin ne s’oublie pas dans les brumes du passé et murmure au bout d’un moment : « J’ai travaillé toute ma vie, ça va peut-être être enfin reconnu, j’en ai presque le vertige. » L’acmé de sa carrière ­correspond au crépuscule de sa vie, dans cette maison de retraite où elle séjourne depuis bientôt trois ans.

Hôtel des stars

Cet Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), unique en son genre en France, a vu passer plus de 300 créateurs, principalement plasticiens, à l’instar du peintre défunt Jacques Monory, mais aussi l’écrivaine Françoise Mallet-Joris et le chanteur Jacques Higelin, aujourd’hui décédés.

Ouvert prioritairement aux artistes et à leur famille, l’établissement accueille pour moitié des Nogentais ou des Val-de-Marnais. Il est géré par la Fondation des artistes, une structure originale et peu connue, qui distribue 500 000 euros par an sous forme d’aides à la création et qui doit une partie de ses revenus à la location de l’hôtel particulier Salomon de Rothschild, rue Berryer, dans le 8e arrondissement de Paris, souvent utilisé pour des événements du monde de l’art ou du luxe.

Nogent-sur-Marne est loin des défilés. Mais, dans son ouvrage Les Jonquilles du Cap Misène, publié en 2019, Lise Déramond-Follin décrit l’Ehpad comme « un hôtel international des stars ». « Un endroit très beau, où, tout naturellement, nous allons tous et toutes mourir en beauté. » Mourir, sa nouvelle copine, Jacqueline Duhême, n’y pense pas. Arrivée à l’Ehpad à la mi-novembre 2019, la pétillante illustratrice, 92 ans (on lui en donnerait 70), a fort à faire. Cette titi parisienne, qui fut l’amoureuse d’Eluard, l’assistante de Matisse, l’amie de Prévert et de Deleuze, œuvre encore quatre heures par jour à sa table de travail envahie de tubes de couleur, de crayons et de pots d’encre bien rangés. « Pas question de poser le crayon tant que je peux le tenir ! », lance-t-elle, le sourire contagieux.


La réalisatrice Lise Déramond-Follin, dans sa chambre de la Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne


Arrêter ? Aucun artiste ne peut s’y résoudre. Picasso a été porté jusqu’au bout par la frénésie créative. Rien qu’entre septembre 1970 – il avait alors 89 ans – et juin 1972, il réalisa 201 tableaux d’une vitalité incroyable. Et de répéter : « J’ai de moins en moins de temps et de plus en plus à dire. » Pierre Soulages ne la contredirait pas. A 100 ans, au faîte de sa gloire et au seuil de sa mort, le peintre, qui n’en a toujours pas fini avec ses Outrenoirs, a livré de nouvelles toiles pour l’exposition que lui consacre le Louvre.

Rien de plus angoissant pour un créateur que « l’idée de la retraite, du téléphone qui ne sonne plus, des projets qu’on ne vous propose plus », rappelle l’Italien Francesco Vezzoli, 49 ans. « Artiste, c’est une espèce à part ! », résume le créateur Gilles Barbier, 54 ans, qui, dans son grand atelier marseillais, espère bien « travailler jusqu’au dernier soir ».

Puisqu’il faut conclure, autant que ce soit en beauté. Diminué par un AVC, Hans Hartung n’avait pas désarmé, projetant sa peinture non plus avec des brosses mais à la sulfateuse. Alité à l’Hôtel Regina à Nice, Matisse réalisa à 83 ans, deux ans avant sa mort, un dernier et magnifique papier découpé, La Tristesse du roi, aujourd’hui conservé au Centre Pompidou.

Un parc arboré de dix hectares

Mais tous les artistes n’ont pas la chance d’œuvrer jusqu’au dernier souffle. Les sœurs Madeleine et Jeanne Smith l’avaient bien compris. Nées au XIXe siècle et mortes dans les années 1940, issues de la grande bourgeoisie parisienne d’origine anglaise, elles ont elles-mêmes baigné dans le monde de l’art. Peintre formée par Jean-Jacques Henner et épouse du médiéviste Pierre Champion, Madeleine avait souvent exposé au Salon de la Société des artistes français.


Au mur, « Nu aux pêcheurs », de Paul Welsch ; sur la commode, « Nu féminin à demi-allongé », de Marcel-Antoine Gimond.


Jeanne est pour sa part passionnée de photographie. Toutes deux lèguent en 1943 à l’Etat français leur coquette propriété composée de deux bâtisses du XVIIIe siècle entourées d’un parc arboré de dix hectares, à Nogent-sur-Marne, en assortissant leur legs d’une condition : l’ouverture d’une maison pour les vieux jours des créateurs démunis. La Maison nationale des artistes ouvrira ses portes en 1945. Accueillant d’abord une dizaine d’artistes, âgés de 50 à 60 ans – on était alors « vieux » plus tôt –, elle vivote pendant quelques années.

Jusqu’à ce que, en 1976, Bernard Anthonioz, directeur à la création artistique au ministère de la culture, en confie l’administration à la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques (qui deviendra en 2018 la Fondation des artistes), une structure de droit privé qui accompagne les artistes depuis leur entrée dans le monde professionnel jusqu’à leur fin de vie. A charge pour elle de trouver un modèle économique. Transformé en Ehpad depuis 2002, statut lui permettant d’obtenir les subventions du département et de l’agence régionale pour la santé ainsi que l’aide sociale pour les pensionnaires les plus précaires, l’établissement loge aujourd’hui 80 résidents, avec un tarif journalier raisonnable de 76 euros.

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Conférences, concerts, ateliers

Pas simple de se résoudre à rejoindre un Ehpad, fût-il artistique. « C’est renoncer à sa vie ancienne, aller vers un ailleurs dont l’échéance est connue », admet Laurence Maynier, directrice de la Fondation des artistes. Un renoncement d’autant plus difficile que, pressés par des questions de rentabilité, les Ehpad se sont transformés en machines à broyer, avec des équipes débordées aux méthodes expéditives, une nourriture rationnée et une hygiène sommaire.

Jacqueline Duhême le dit sans détour, jamais elle n’aurait accepté d’aller dans une autre maison de retraite. « Plutôt crever chez moi ! » Mais, lorsqu’il lui a été difficile de grimper les raides escaliers de son atelier parisien de la rue des Arquebusiers, elle s’est souvenue de cet Ehpad si particulier, où, voilà soixante ans, son ancien professeur, l’illustrateur Paul Colin, avait fini ses jours.

Avec ses conférences, concerts, ateliers de dessin et de théâtre, ses trois salons coquets avec vue sur le parc, ses visites des expositions organisées chez sa voisine, la Maison d’art Bernard-Anthonioz, la Maison nationale des artistes fait figure d’exception dans le paysage des Ehpad. Laurence Maynier l’admet : l’établissement perd 180 000 euros par an. Ses administrateurs tentent de trouver une solution durable, mais ils refusent de rogner sur l’encadrement médical ou sur les activités artistiques.

« La sensibilité est là, quel que soit l’état de dégradation, parce que personne ne fait le deuil de son art. » François Bazouge, directeur
Bien sûr, reconnaît Jacqueline Duhême, « les gens qui bavent, les chaises roulantes, c’est pas drôle ». « Faut s’y faire, il y a des moments de solitude, mais j’ai un métier où par nature on est seul », ajoute-t-elle, philosophe, préférant voir le bon côté des choses, le splendide parc à perte de vue, la gentillesse des aides-soignants, les complicités naissantes avec certains pensionnaires qu’elle apprivoise tout doucement parce que « les gens sont intimidés par leur âge ». Lise Déramond-Follin est plus tendrement cruelle. « Les autres pensionnaires, on dirait des moules à gaufres », lance-t-elle, pointant seize portraits gravés à l’or façon icône, accrochés dans le salon bleu.



Le bureau de l’illustratrice Jacqueline Duhême, à la Maison des artistes, à Nogent-sur-Marne, le 12 décembre 2019.

Atteints d’Alzheimer, ils sont tous morts aujourd’hui, à l’exception de Jovita Concha, 102 ans. « Ils me font chier, ces portraits, grince-t-elle. Leur pensée ne fait plus de bruit. » Mais François Bazouge, directeur de l’Ehpad, voit « chez certaines personnes murées dans leur silence quelque chose d’enfoui ressortir dans leurs dessins. La sensibilité est là, quel que soit l’état de dégradation, parce que personne ne fait le deuil de son art ». Même lorsque, selon l’infirmière en chef Annick Blot, ils « préfèrent dire qu’ils n’ont plus envie parce que leur main tremble ».

Une vocation intacte

Petite silhouette chenue, Myriam Bat-Yosef en est un parfait exemple. Lorsque, en février 2017 la peintre, ancienne compagne de l’artiste islandais Erró, atterrit à Nogent-sur-Marne après plusieurs hospitalisations, elle se claquemure dans sa chambre. Il faudra toute la délicatesse de Seval Özmen, chargée de l’animation culturelle, pour faire tomber ses défenses. Aujourd’hui, elle ne rate aucune séance de l’atelier de dessin d’après modèle vivant organisé chaque semaine dans une petite salle sous verrière. « Je ne vais pas bien, je ne vais pas bien, bégaie-t-elle. Je perds de jour en jour. » Les mots fuient ses lèvres, sa main tremble.

« Dans la vieillesse, le plus dur, ce n’est pas la technique, c’est de rester inspiré, de voir tout comme si c’était la première fois. » Gerda Muller, 93 ans, dessinatrice
« Vous êtes exigeante avec vous-même, c’est franchement pas mal », proteste avec douceur Seval Özmen. Myriam Bat-Yosef plante ses yeux gris dans les nôtres : « Vous savez, je faisais une peinture de performance, je voulais devenir ma propre peinture. Erró m’a dit : “Soit tu es ma femme, soit tu es peintre.” Je n’ai pas hésité, j’ai choisi d’être peintre. »

Il est des blessures indélébiles, des vocations qui, cinquante ans après, ne s’éteignent pas. Même lorsque l’inspiration s’assèche. Auteure de 130 livres pour enfants, la dessinatrice néerlandaise Gerda Muller, 93 ans, arrivée depuis quelques mois à l’Ehpad, reconnaît que, « dans la vieillesse, le plus dur, ce n’est pas la technique, c’est de rester inspiré, de voir tout comme si c’était la première fois ».

Des retraites modestes

Les expositions permettent aux pensionnaires de recouvrer leur fierté de créateur. Ces moments, les résidents les attendent avec excitation et crainte.

Lorsque Seval Özmen propose, en 2018, à Myriam Bat-Yosef d’exposer, la vieille dame hésite. Elle redoute les critiques, les personnes âgées s’exprimant parfois sans filtre. « Un jour, lors d’une exposition d’une résidente, une autre pensionnaire a lancé “c’est de la merde” en plein vernissage, se souvient Annick Blot. Il y a souvent des problèmes d’ego. »

Le jour J, Myriam Bat-Yosef a pourtant vaincu peur et timidité. Redevenue soudain artiste à part entière, elle modifie l’accrochage de ses tableaux et fait corriger un cartel avant de rayonner devant une assemblée d’amis, dont Erró, venu célébrer son ancien amour. « Elle était maquillée, apprêtée, je ne l’avais jamais vue si belle », sourit Seval Özmen.

« Ils ont peu cotisé, compte tenu des hauts et des bas d’une vie d’artiste et surtout des fins de carrière de plus en plus délicates car le marché les oublie vite. » Nicolas Ledoux, du collectif Economie solidaire de l’art
Mais très vite, le blues rattrape les résidents. Queue-de-cheval et gilet en cuir, le poète et dessinateur Michel Vray confie avoir très vite « soufflé sur les étincelles d’envie » qu’il avait ressenties après son exposition. Hospitalisé pour une méchante fracture deux semaines avant son vernissage, en février 2019, il n’a vu l’accrochage que sur civière. Depuis qu’il a rejoint la Maison nationale des artistes, cette figure de l’ancien squat arty du 59, rue de Rivoli se sent comme un (vieux) lion en cage. « Je voulais crever un pinceau à la main, vivre ici, ça m’a coupé la chique », soupire-t-il.


Il n’a pas le moral pour écrire, pas l’espace suffisant pour « s’endormir comme avant dans un pot de peinture ». Mais, il l’admet, il n’a d’autre choix que de rester. « Si je n’étais pas ici, je n’aurais nulle part ou aller », soupire pudiquement le septuagénaire.

Comme Michel Vray, la plupart des artistes-auteurs ont des retraites modestes, voire misérables. « Ils ont peu cotisé, compte tenu des hauts et des bas d’une vie d’artiste et surtout des fins de carrière de plus en plus délicates car le marché les oublie vite », constate l’artiste Nicolas Ledoux, membre du collectif militant Economie solidaire de l’art.

Tous s’inquiètent à propos de leur régime social, qui doit, d’ici à 2025, s’aligner sur la réforme générale des retraites. La plupart des créateurs n’étant pas salariés, la cotisation patronale n’existe pas. A la place, la contribution du galeriste est modique, d’à peine 1,1 %. A cela s’ajoute le risque de voir leur propre cotisation alignée sur celle des travailleurs indépendants, passant ainsi de 15 % à 28 %. En décembre 2019, au coude-à-coude avec d’autres catégories professionnelles, de nombreux artistes « en grève » ont manifesté pour alerter tant sur la précarité de leurs vieux jours que sur leurs conditions de travail intenables.

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Lise Déramond-Follin est l’une des rares à la Maison des artistes à avoir suivi tout cela de près. « Le gouvernement n’est pas clair, l’histoire de l’âge pivot, c’est pas clair », tonne-t-elle. Sa propre retraite et la vente de son appartement lui assurent un pécule suffisant pour payer son Ehpad. Mais le 9 janvier, juste avant d’aller se recueillir sur la tombe de son mari au cimetière Montmartre, elle s’est rendue place de la République, pour suivre la manifestation. Parce qu’elle a toujours été de tous les combats. Parce que, pour elle, « la retraite, c’est impossible ! »

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Dernière édition: par Code by Claudia.

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 13 Fév 2020 19:03 #15784

C'est triste...

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Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 13 Fév 2020 19:54 #15792

Merci Claudia pour le partage de cet article émouvant.
J'ignorais l'existence de cet établissement géré par la Fondation des Artistes. Le bilan est déficitaire mais la Fondation y maintient la qualité des soins et des activités artistiques, c'est admirable. Souhaitons que cela puisse durer, ou mieux, que les comptes puissent s'équilibrer sans renoncer à ces exigences premières.
Ma mini GALERIE au Café des Arts
Je peins, tu peins, il peint, nous peignons, vous peignez, ils peignent... sans dé mais ce peut être par jeu quand même ;-)

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Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 19 Fév 2020 09:13 #16191

Merci
article très intéressant

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Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 20 Fév 2020 20:30 #16264

effectivement, j'ai aussi trouvé cet article très émouvant, surtout en cette période où les EHPAD traversent tant de difficultés et ont du mal à demeurer des "lieux de vie".
c'est vrai que c'est triste, une société qui ne sait plus s'occuper de ses aînés. Si j'avais la force et la santé, j'hébergerais bien une seniore (senhora?) à la maison, comme ça se fait maintenant, mais il faut énormément d'énergie physique et faire face ben le jour du décès, il faut dire les choses comme elles sont.

de toute façon je suis en train de penser que juridiquement j'ai pas le droit, si je pouvais et sur plusieurs plans! (j'ai pas le droit de prendre un ou une coloc par ex., ... c'est compliqué.)

Sinon je pensais aussi aux visiteurs de maisons de retraite, ça peut être vachement bien aussi! Mais émotionnellement, c'est très très exigeant aussi, je ne surestime pas mes capacités à faire face.Je peux le dire: je ne suis pas courageuse. Mais alors pas du tout (puis tjs pareil, je conduis 20 km, ça me détruit le dos, purée de punaises).
Je pense qu'il faut faire cela avec un ou une amie : seule, c'est un truc à retomber en dépression ça. En plus je m'attache facilement, enfin comme nous tous!!!!
A part ces deux gros inconvénients, je le ferais volontiers. Puis j'aime bien écouter, qu'on me raconte des histoires, pas vous? J'ai pas eu.connu de grands- parents. ça serait un échange, plus qu'une faveur! (je n'idéalise pas le 3ème âge, je sais que comme partout il y a des personnes âgées pénibles, bah, on les évite. Les gens sont partout les mêmes, comme les colocs, finalement!
Ma voisine a trouvé une perle de coloc: elles sont amies comme pas possible! c'est un chance! mais on peut tomber sur une purge aussi, et pour t'en "débarrasser"....)

Ah! que la vie est compliquée....

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Dernière édition: par Code by Claudia.

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 22 Fév 2020 21:41 #16360

C'est vrai que les échanges avec les aînés peuvent être très enrichissant, mais c'est une grosse charge morale et physique aussi... Je comprends tes réticences et tes envies aussi !
Je dis ça mais il n'y a pas loin à ce que je sois une aînée !!! :lol: Mais c'est vrai que les conversations avec ma grand-mère me manquent... Elle était marrante, en plus ! Elle est partie en 2006 à l'âge de 93 ans.

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Dernière édition: par Catherine-Barguès.

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 23 Fév 2020 08:27 #16367

  • Magali84
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Très intéressant, merci du partage, Claudia.
Pour chaque région et pour tous les artistes, connus et moins connus, ce serait formidable, un lieu de fin de vie paisible !
Pour les artistes, il n'y a pas que la retraite qui est incertaine, mais la vie de tous les jours, la Sécu, les soins.... Il y a beaucoup à faire.

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Dernière édition: par Magali84.

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 27 Fév 2020 04:00 #16506

oh oui il y a beaucoup à faire!
c'est triste une société qui ferme les yeux sur les moyens d'existence de ses aînés.

@Cathy: oui j'imagine qu'elle te manque! 93 ans, c'est un "bel âge" comme on dit! Avec une santé acceptable et la tête qui va, c'est bien! (et moi aussi je suis passée du côté des aînés! le demi siècle! après... l'âge n'est pas une tellement une préoccupation, ça ne l'a jamais été, tant qu'en gros ça peut aller, ma foi...)

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Dernière édition: par Code by Claudia.

Un lieu: l'EHPAD des artistes du 3ème âge à Nogent sur Marne 27 Fév 2020 11:07 #16512

Moi, ma grand-mère est partie à presque 103 ans. Je la pensais immortelle tant elle était pétillante et sympa. Elle s'inquiétait encore de son physique, faisait attention à sa ligne et était si coquette... 2015... et je ne l'ai pas encore digéré. En vous écrivant cela, je me rends compte que cela fait 5 ans malgré tout.
Je fais partie de ces gens qui font un amalgame entre oubli et acceptation...

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